CHAPITRE V.
C o n s t i t u t i o n m i l i t a i r e . — C h e m i n s d e f e r .
Le problème de l'éducation si clairement défini par le
cabinet des Tuileries avait déjà reçu une solution partielle
par les créations diverses qui se rattachaient à l'enseigne–
ment secondaire et supérieur. Au lycée de Galata-Seraï en
pleine activité, l'on avait annexé un externat, c'est-à-dire,
une école préparatoire spécialement destinée à mettre les
enfants musulmans au même niveau que les enfants chré–
tiens qui avaient sur eux l'avantage d'une instruction pre–
mière mieux entendue, tout en possédant des langues plus
voisines du français que la leur. Ainsi complétée, l'école-
mère pouvait peu à peu fortifier ses classes, recevant des
élèves d'une culture moins inégale.
Des lycées analogues à celui de Galata devaient être
bientôt ouverts dans les différents centres provinciaux pour
y constituer autant de colonies appelées à former des fonc–
tionnaires instruits, tout en propageant dans les masses les
idées de fusion et d'égalité.
Mais pour répondre à toute la pensée du gouvernement
français, il n'était pas moins urgent de se préoccuper de
l'enseignement professionnel et notamment de la transfor–
mation des écoles militaire et navale.
L'insurrection de Crète avait mis en pleine évidence les
imperfections organiques de l'armée et de la flotte otto–
manes. Par les forces disproportionnées qui s'étaient me–
surées sur ce point de l'archipel, par la longue impuis-
Fonds A.R.A.M