LA TURQUIE ET LE TANZIMAT.
        
        
          33
        
        
          le candidat que désignait la voix générale se vit supplanté
        
        
          par un incapable, mais on le remplaça lui-même à la pré–
        
        
          sidence du conseil d'État pour l'envoyer à Bagdad.
        
        
          Autrefois les hauts fonctionnaires perdaient la tête en
        
        
          même temps que leur place. Plus tard on se contenta de
        
        
          les exiler comme des malfaiteurs. Midhat bénéficia de la
        
        
          coutume moderne qui infligeait aux disgraciés un gouver–
        
        
          nement provincial. Ali-pacha avait-il pris ombrage de son
        
        
          crédit naissant ou s'était-il simplement soumis dans cette
        
        
          conjoncture aux volontés du Sultan ? L'on ne s'est qu'im–
        
        
          parfaitement expliqué les mobiles divers qui ont concouru
        
        
          à la composition du cabinet au commencement de l'an–
        
        
          née 1869. Ce qu'il importe de retenir ici, c'est qu'Ali-
        
        
          pacha prit la succession de Fuad aux affaires étrangères et
        
        
          resta dans cette situation qu'il avait déjà occupée, le chef
        
        
          effectif du gouvernement. La politique de progrès était
        
        
          maintenue, ainsi que l'entente intime avec la puissance qui
        
        
          en avait posé et fait accepter le programme.
        
        
          3
        
        
          Fonds A.R.A.M