LA TURQUIE ET LE TANZIMAT.
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le candidat que désignait la voix générale se vit supplanté
par un incapable, mais on le remplaça lui-même à la pré–
sidence du conseil d'État pour l'envoyer à Bagdad.
Autrefois les hauts fonctionnaires perdaient la tête en
même temps que leur place. Plus tard on se contenta de
les exiler comme des malfaiteurs. Midhat bénéficia de la
coutume moderne qui infligeait aux disgraciés un gouver–
nement provincial. Ali-pacha avait-il pris ombrage de son
crédit naissant ou s'était-il simplement soumis dans cette
conjoncture aux volontés du Sultan ? L'on ne s'est qu'im–
parfaitement expliqué les mobiles divers qui ont concouru
à la composition du cabinet au commencement de l'an–
née 1869. Ce qu'il importe de retenir ici, c'est qu'Ali-
pacha prit la succession de Fuad aux affaires étrangères et
resta dans cette situation qu'il avait déjà occupée, le chef
effectif du gouvernement. La politique de progrès était
maintenue, ainsi que l'entente intime avec la puissance qui
en avait posé et fait accepter le programme.
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Fonds A.R.A.M