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LAITURQUIE ET LE TANZIMAT.
ques ou les partisans du
slalu quo
et les deux conseillers
qu'une politique sagement progressive avait toujours unis.
Ces derniers l'emportèrent et l'on doit admettre qu'en leur
laissant toute liberté dans l'exécution de leur programme
Abdul-Aziz se persuada que leuréloiguement lui aliénerait
les sympathies des grands cabinets.
Ce fut donc sous les auspices d'une administration ho–
mogène qui s'ouvrit en 1868 la campagne des réformes
et qu'aux allures d'un gourvernement sans cohésion et
sans force succéda une politique plus ferme et plus systé–
matique.
La France semblait appelée à un rôle prépondérant dans
cette phase importante du
Tanzimâl.
Le longue intimité
de ses anciennes relations avec les sultans, l'influence
qu'elle avait exercée dès le commencement du siècle
passé sur les premières réformes de l'empire (1), la part
décisive qu'elle avait prise à la guerre libératrice de
1854,
ces titres l'autorisaient à une initiative que les
puissances occidentales ne songeaient point d'ailleurs à lui
disputer.
L'Angleterre, quelque peu hésitante d'abord, s'était
ralliée aux vues françaises et avait engagé Abdul-Aziz à
y conformer sa conduite. Telles étaient également les
(1)
M. de Bonncval et le baron de Tott, sujet hongrois au service
de la France, avaient dirigé les premiers essais de réorganisation
militaire sous Mahmoud I et sous Mustapha 111, et c'est à des méde–
cins français que Selim 111 devait les connaissances spéciales dont il
s'était inspiré en p r o m u l g u a n t e
Nizam
DjelUd.
En 18-10, Reschid-pacha disait à un diplomate français : « C'est
toujours à la France que nous nous adressons; c'est elle qui a dicté
nos réformes et c'est à elle que nous voudrions en devoir le complé–
ment et le succès. »
Fonds A.R.A.M