CHAPITRE X.
Suite d e s chapitres VIII e t IX.
Lycée d e Galata-
Seraï.—Mort d'Ali-pacha.—Ministère anti-européen
de Mahmoud-pacha.
Jusqu'en 1870 le gouvernement turc avait semblé résolu
à poursuivre la réforme de l'enseignement public sur les
bases et dans l'esprit du programme rédigé pour le cabinet
des Tuileries qui lui prodiguait d'ailleurs ses conseils
sans lui ménager le concours de maîtres expérimentés. Il
fléchit du jour où il ne se sentit plus soutenu avec la même
fermeté, comme si les destinées de l'école modèle qui r e –
présentait son plus grand effort, devaient suivre celles d u
gouvernement étranger qui en avait été le promoteur et le
guide. On eut pu s'expliquer sa défaillance par sa faiblesse
même ou par cette disposition à l'abandon qui est le
propre du fatalisme musulman. Il n'eut pas ces excuses.
Je n'entends pas dire qu'il s'opéra dans ses conseils
un revirement analogue à celui dont tels petits États orien–
taux avaient donné l'exemple en assumant vis-à-vis de la
France, leur bienfaitrice, le rôle de certain sujet du lion
«
pleurant son antique prouesse » (1). De prime abord, au
contraire, et je l'ai déjà constaté, la Porte témoigna de ses
respectueux égards pour son fidèle allié et protecteur;
mais elle n'eut pas la force de s'isoler longtemps de la réac-
(1)
Ce n'est certes point une allusion à la Roumanie, dont les
Français ont éprouvé, au contraire, les courageuses et persévérantes
sympathies.
Fonds A.R.A.M