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Vers la fin du règne de Mahmoud I I et surtout à l'épo–
que troublée qui a précédé l'avènement d'Abdul-Medjid, la
Turquie travaillée tout à la fois à l'intérieur et au dehors
par d'activés et nombreuses causes de dissolution, atteinte de
toutes parts dans les sources mêmes de sa vie nationale,
semblait condamnée à périr et l'éventualité de sa chute
s'imposait aux plus graves préoccupations de la diplomatie
contemporaine.
Dans cette phase critique qui rappelait les plus mauvais
jours de sa période de décadence, elle a tenté de se régé–
nérer; elle a recherché le contact, elle s'est ouverte à l'in–
fluence d'une civilisation contre laquelle elle s'était cons–
tamment défendue, sollicitant ainsi l'intérêt et le concours
moral de la communauté européenne et ajournant un'e coa–
lition peut-être inévitable de la chrétienté contre la bar–
barie.
La Grèce indépendante et Navarin montrent assez ce qui
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serait advenu de l'État musulman, si, s'inspirantcomhie par
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Fonds A.R.A.M