CHAPITRE XIV.
Retraite de Riza-pacha et réintégration de Reschid-
pacha. — Triomphe du parti de l a réforme. —Ad–
jonction de Riza-pacha au mi n i s t è r e réformiste. —
Éc o l e s . — Armée. —Tribunaux mixtes.— Suppres–
sion du ma r c h é d'esclaves. — Tolérance religieuse.
Ces différentes mesures indiquaient de quel côté s'ou–
vrait l'horizon. Au milieu de l'éclaircie qui laissait entre–
voir le retour prochain de l'homme de la réforme dont le
nom était dans toutes les bouches, une révolution de pa–
lais vint renverser Riza-pacha et mettre fin au pouvoir le
plus incontesté, le plus libre peut-être qui eut jamais diri–
gé l'État.
Etait-ce une satisfaction donnée à l'Europe qui, ainsi
que je l'ai mentionné à propos des troubles du Liban, accu–
sait la Porte d'hostilité à l'égard des chrétiens maronites ?
ou y avait-il simplement de la part d'Abdul-Medjid un
essai d'émancipation politique qui devait le délivrer de la
pesante tutelle de son favori? Les deux explications étaient
également vraisemblables et elles caractérisaient les préoc–
cupations du moment.
L'administration nouvelle fut généralemeut considérée
comme provisoire ; elle était acquise au progrès. Suleyman-
pacha transféré de la présidence du grand conseil de justice
au Seraskierat, avait pris une part active aux travaux du
comité de l'instruction publique et àla convocation des dépu–
tés provinciaux à Constantinople. Rifaat-pacha nommé au
Conseil de justice, Ahmet-Fethi-pacha à la grande maîtrise
Fonds A.R.A.M