CHAPITRE IX.
Symptômes de réaction. —Retour à l'ancien r é g ime
fiscal.
Peu de semaines après la chute de Reschid-pacha, le
prince de Metternich, comme pour donner des armes au
parti réactionnaire dont l'attitude paraissait sans doute irré–
solue, adressa au comte Appony, alors ambassadeur à
Constantinople, une dépêche curieuse qui causa quelque
surprise aux amis sincères de la Turquie.
«
Toute condition donnée, disait le chancelier d'Autri–
che, se compose toujours des conditions les plus diverses
parmi lesquelles il faut ranger en première ligne les anté–
cédents. »
«
Cette vérité générale est bien particulièrement appli–
cable à la Porte, dans une occurrence où la grave compli–
cation (égyptienne) dont elle vient de se tirer, ne saurait
être envisagée que comme le symptôme du mal qui ronge
l'Empire. »
«
L'Empire Ottoman est un corps en décadence
De toutes les causes de décadence, celle qui a complété la
source de ses maux (il est important de ne pas le cacher),
c'est l'esprit des réformes à l'européenne
dont le Sultan
Selim a jeté les premières bases et que le dernier Sultan
a poussées sans autre appui qu'une profonde ignorance et
une immense somme d'illusions. »
«
Voici ce que nous conseillons à la Porte : établissez
votre gouvernement sur le respect pour vos institutions re–
ligieuses qui forment l'assise fondamentale de votre exis-
Fonds A.R.A.M