CHAPITRE I I I .
État critique de l a Turquie à la suite de l'insurrec–
tion grecque et de l a guerre contre l a Russie.—Im–
puissance et impopularité de Mahmoud.
Des complications étrangères vinrent suspendre l'œuvre
douteuse de ce gouvernement si jaloux de ses droits.
Quelques mois après la répression qui avait rendu à
Mahmoud son indépendance intérieure, l'empereur Nicolas
avait succédé à son frère Alexandre, et, reproduisant contre
la Turquie des griefs négligés, il avait manifesté l'intention
d'en poursuivre le redressement.
Effrayé des démonstrations militaires dont le Gzar avait
accompagné sa menace, le Divan avait souscrit à toutes ses
demandes et subi le traité d'Akerman du 24 septembre 1826.
Dans l'intervalle, l'Angleterre avait signé avec la Russie
le,protocole du 4 avril, espèce de compromis entre deux
puissances rivales qui ne se rapprochaient que pour mieux
s'observer, et par lequel elles s'engageaient à offrir leur
médiation à la Porte dans ses démêlés avec les Grecs.
Le Sultan repoussa cette intervention restreinte, comme
il avait déjà décliné les bons offices des quatre grandes
Cours continentales.
Sur ces entrefaites la France accéda au protocole du
4
avril et ainsi fut conclu l'important traité de Londres du
6
juillet 1827 par lequel les trois parties contractantes sti–
pulaient qu'en cas de nouvelle résistance de la part de la
Turquie, elles reconnaîtraient comme gouvernement de
fait le pouvoir établi en Grèce et laissaient entrevoir l'emploi
Fonds A.R.A.M