CHAPITRE XVII.
Apaisement à i a suite des événements de 1 8 4 8 e t
1 8 4 9 . —
Retraite de Riza-naeka.— La question d e s
L i e u x - S a i n t s .
Les craintes qu'avaient fait naître en Turquie les événe–
ments de l'année 1848, s'étaient heureusement dissipées et
le gouvernement russe que l'on redoutait le plus, était
entré en arrangement pacifique avec le Divan au sujet des
principautés danubiennes. Ce voisin, constamment en
éveil, paraissait avoir renoncé pour l'instant aux solutions
violentes, se promettant sans doute de poursuivre les enva–
hissements moraux qui constituaient sa politique depuis la
guerre de 1828.
Le général Grabb était venu en mission extraordinaire
à Constantinople pour imposer au gouvernement turc une
sorte de pacte qui attribuait de nouveaux droits à la Russie
sur l'administration des provinces moldo-valaques. Le
traité de Balka-Liman avait été conclu.
Dans le cours de ces négociations, Riza-pacha avait été
destitué et l'on avait pu s'imaginer un moment que le
cabinet de St-Pétersbourg n'avait pas été étranger à
l'éloignement du ministre patriote. Il est plus vraisembla–
ble que le Seraskier, déjà en dissentimemt avec Reschid-
pacha à propos de questions de personnes, s'était aliéné
son puissant collègue par son caractère hautain et par
l'assurance trop peu dissimulée avec laquelle il se jugeait
indispensable.
Cet incident qui semblait devoir raffermir la position dé
Fonds A.R.A.M