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tion; et M. Lavisse voudrait que vous étudiiez tout ce qui
concerne l'Arménie et les Arméniens actuels et que vous fas–
siez bénéficier d'un façon plus complète de votre haute expé–
rience les lecteurs de la REVUE DE PARIS. L'article attein–
drait ainsi une quinzaine de pages d'impression: actuelle–
ment ses dimensions sont trop restreintes.
M. Lavisse accepte également l'offre que vous lui faites de
préciser les connaissances du public sur les régions de Tur–
quie d'Asie où l'on se bat. Après cet article sur l'Arménie, un
article de même longueur sur la Mésopotamie serait bien
actuel, — quelque chose de vivant et de précis...».
La demande sera satisfaite: J. de Morgan développe son
article qui pa r a î t r a dans la livraison du 1
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mai 1916 et sera
repris dans CONTRE LES BARBARES DE L'ORIENT. G.
Schlumberger va le solliciter à son tour; le 21 février 1916,
il l u i écrit:
«
Vous recevrez une lettre d'un Arménien très distingué,
ERUDIT, fanatique de son pays. Accueillez-le avec bonté
pour me faire plaisir. Je lui ai dit qu'un article de vous sur
l'Arménie doit paraître dans la REVUE DE PARIS»
(
G. S. à
J. de M., 21 février 1916).
En effet, le même jour Tchobanian écrit à J. de Morgan.
C'est la première lettre d'une longue et abondante corres–
pondance qui aide à connaître J. de Morgan et Tchobanian
et fournit sur la question arménienne des renseignements
très précieux. En voici le texte intégral:
«
Cher Maître,
M. Gustave Schlumberger, avec lequel j'ai eu une entre–
vue ce matin, m'a dit que vous aurez prochainement un arti–
cle dans la REVUE DE PARIS sur l'Arménie. Cela m'a fait
grand plaisir. Tous mes compatriotes seront heureux de voir
un article d'un éminent savant comme vous consacré à
l'Arménie. Vous êtes du petit nombre d'Européens qui con–
naissent de près l'Orient, et vous savez fort bien l'histoire de
notre vieille race et son rôle d'élément de civilisation si peu
connu, si méconnu même. Votre article de la REVUE DE
PARIS, viendra confirmer et fortifier, grâce à l'autorité de
votre nom, la campagne que je mène, selon mes modestes
forces, depuis de longues années pour montrer que les Armé–
niens sont intéressants non seulement par leurs malheurs,
PRÉSENTATION
Fonds A.R.A.M