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qu i l eur était offerte. Mais les Arméniens dé –
c ouv r i r en t aussitôt toute l a perfidie de l eur i n –
sinuations et renvoyèrent avec mépris ces
prêtres. I l s se p r omi r en t mutue l l ement encore
de rester toujours fermes et unis et de ne f a i l l i r
jamais à l eur serment, de combattre jusqu'à l a
mo r t pour l eur foi et l eur patrie. Cependant
un certain nombre d'entre eux, peut-être quatre
mi l l e , un peu faibles d'esprit s'étaient laissé a-
buser par les paroles sournoises des deux prêtres
envoyés par Vassagh et pe rd i r ent leur fermeté.
I l s ne quittèrent pas le camp de Va r t an , mais
l eur cœur était avec le traître.
Mouchgan Nyssalavourd, qu i n'avait pas réus–
si, cette fois encore, à jeter la discorde p a rmi
les fidèles de Va r t a n , fit venir Vassagh avec
ses partisans et les indignes prêtres, s'informa
auprès d'eux de l a condition et des qualités
des satrapes confédérés et du nombre de leurs
soldats. Ces renseignements pris, i l leva son
camp et se m i t en route pour l a province
d ' Ardaz .
A v e r t i de l a marche des Perses, Va r t a n ,
après avoir pr i s conseil des satrapes, v i n t dresser
aussi son camp dans l a province d ' Ardaz , près
du village d'Avaraïr, aux bords du fleuve T e l -
moud, dans une vaste plaine. E n j e t an t les yeux
sur l ' endr o i t occupé par les ennemis, i l v i t que
Fonds A.R.A.M