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ment solennel sur le saint Évangile, serment,
par lequel i l était engagé à rester fidèle à l a
r e l i g i on chrétienne, était vendu, corps et âme,
aux Perses. I l gardait l'espoir de gagner une
couronne passagère. I l choisit, donc, pour rester
avec l u i , les satrapes et les soldats dont la foi
était bien faible. Les deux premiers corps d'armée
partis, i l envoya immédiatement prévenir M i h r –
nerseh. I l écrivit même à Sébokhd, comman–
dant des milices perses au pays des Aghouank ,
et l u i d i t : « J ' a i affaibli l'armée arménienne
en la partageant en trois parties. Voilà que
Va r t a n marche contre t o i à la tête d'un petit
nombre de soldats, accours à l u i et t u le va i n –
cras. Aussitôt que t u auras soumis les Aghouank ,
hâte-toi de venir en Arménie, j e me l i gue r a i
avec t o i et te prêterai l'aide du corps d'armée
que j e commande. » Sébokhd informé de la
marche des Arméniens, se dépêcha de passer
le fleuve Gour, à la tête de ses soldats,- et a r r i v a
en Ibérie, où i l campa en attendant V a r t a n pour
le combattre.
Sébokhd avait à peine installé son camp de–
vant la v i l l e de Kh a l k h a l que Va r t a n a r r i v a i t
avec sa petite armée. A la vue de l a multitude
des Perses i l ne se troubla pas. I l recommanda
à tous ses hommes de mettre tout leur espoir
en Di eu . I l fit trois divisions de son corps
Fonds A.R.A.M