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l a défense de la patrie et de l a r e l i g i on . L a mu l –
titude était innombrable et tout ce monde était
dans l'agitation. Quelques chrétiens du camp des
Perses, qu i savaient dans quelle i n t en t i on les
satrapes avaient agi, s'en v i nr en t alors au v i l l a g e
et se présentèrent au patriarche et aux évêques
et leur racontèrent ce q u ' i l en était au j us t e . Le s
évêques firent dire aussitôt à Va r t an de v en i r
répondre au Conseil ecclésiastique. Va r t a n a r –
r i v a sans r e t a r d ; i l tomba à genoux devant le
patriarche et les évêques. Les larmes aux yeux ,
i l leur raconta avec sincérité tout ce qu i avait
eu l i eu . I l les conjura de l u i pardonner cette
apostasie qu'on l u i avait imposée. Les évêques
r e p r i r e n t un peu de calme et Va r t a n r e t ourna
au camp. Vassagh le Suni qu i , par lâche am–
b i t i on , avait renié le christianisme, v i n t aussi
trouver les évêques et les persuada, en les
t r ompan t , qu'ils pouvaient se r e t i r e r chez eux
en sécurité et laisser les mao-es seuls. « Ces
mages, d i s a i t - i l , voyant que malgré tout ce
qu'ils font, ils ne peuvent a r r i v e r à r i e n , aban–
donneront le t e r r a i n et la patrie et s'en i r on t
en Perse. »
Les prêtres et les peuples crurent à ces pa –
roles et chacun se r e t i r a .
Les mages, laissés libres d'agir comme i l s
le voudraient, réussirent à la fin à s'introduire
Fonds A.R.A.M