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de l'Arménie, prétextèrent que leurs idoles vou–
laient se fixer en ce lieu. Dicran, tenant compte
de ce vœu, fit placer la statue de Jupiter Olym–
pien dans la forteresse d'Ani, la stable d ' A-
thena à T i l , la statue d'Artémise à Eriza, et
celle d'Epheste à Pacaïarindch. Quant à 4a statue
d'Aphrodite, comme étant l'amante d'Hercule,
i l la fit dresser à Achdichad.
Quand les temples eurent été bâtis et les
statues placées dedans, le roi donna l'ordre à
tous les satrapes d'offrir des sacrifices aux dieux
et de les adorer. Mais la famille des Pacradouni,
d'origine juive, s'y refusa. Un de ses membres,
nommé Assaut, eut même la langue arrachée
pous avoir méprisé les idoles. On ne le tor–
tura pas davantage, car les Pacradouni fini–
rent par consentir à manger de la chair des
victimes et de la chair de porc, quoiqu'ils ne
sacrifiassent point eux-mêmes, et n'adorassent
point les idoles.. A cause de cela, Dicran leur
retira tout commandement des armées, mais i l
leur laissa cependant leur chevalerie qui leur
donnait le droit de mettre la couronne sur la
tête des rois.
Pendant ce temps, Mithridate, beau-frère de
Dicran et roi du Pont, se rendait célèbre par
ses guerres contre les Romains. Dicran l u i prê–
tait toujours l'aide de ses armées qui se sont
Fonds A.R.A.M