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était en son pouvoir de le posséder et que tout
devait être à son ordre. D'après les récits que
font à ce sujet des auteurs latins, beaucoup de
rois qu'il avait fait prisonniers devaient se tenir
devant l u i debout et les mains jointes et étaient
astreincts à le servir comme des esclaves. I l
en avait principalement choisi quatre qu'il avait
constamment auprès de l u i pour son service
particulier, afin, pensait-il, defl&ire éclater l'im–
mensité de sa puissance. Quand i l allaita cheval,
ces quatre rois, vêtus de leurs robes royales,
marchaient à pied à la tête du cheval. Ou bien
encore, quand i l était sur son trône, soit pour
tenir un discours, soit pour transmettre ses
ordres aux peuples qui l u i étaient soumis ou
même à ses propres sujets, ces quatre rois étaient
tenus de rester debout devant l u i comme pour
faire voir qu'ils étaient ses serviteurs. Tout ceci
se trouve raconté dans la vie de Lucullus par
Plutarque.
Après quelques exploits, Dicran se mit à
bâtir des temples- Les Vahnouni avaient, sans
l'ordre du roi, porté à Achdichad la statue d'Her–
cule prise par Ardachès. Dicran en fut irrité ;
i l les dégrada du sacerdoce et confisqua, au
bénéfice de la couronne, le bourg où l'on avait
dressé cette statue. Mais les prêtres, venus de
la Grèce, craignant de se voir relégués au fond
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