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qui s'était montré si dévoué, si fidèle, i l l u i con*
fera, à l u i et à toute sa descendance, le titre
de seigneur et prince, l'honneur de poser la cou–
ronne sur la tête du roi, et de porter, par con–
séquent, le nom de
takatir
(
qui pose la cou–
ronne), le rang de chevalier, le droit de ceindre
le petit bandeau à trois rangs de perles, sans
or ni pierreries, qu'il aurait à porter pour se
rendre à la Porte et vaquer dans le palais royal.
A tous ses descendants, i l accorda le droit de
prendre le nom de Pakradouni. Cette satrapie
considérable donna par la suite des souverains
à l'Arménie. Ce Pakarad s'était mis volontai–
rement au service de Vagharchagh, avant la
guerre d'Archagh contre les Macédoniens. L'ar–
deur et le dévouement, dont i l avait fait preuve,
lui avaient mérité tous ces honneurs. I l fut gou–
verneur d'une partie de l'Arménie et le chef
de onze mille hommes d'occident.
Vagharchagh avait bâti un temple à Armavir,
où i l avait fait placer les statues du Soleil et
de la Lune ainsi que celles de ses ancêtres ; i l
engagea alors Champa-Pakarad, Juif de natù>
nalité, i l le pressa même d'abandonner le culte
judaïque et d'adorer les idoles. Pakarad ne voulut
pas y consentir et le roi Vagharchagh le laissa
libre. On rapporte que, par la suite, quelques-
uns de ses descendants furent, à cause de leur
Fonds A.R.A.M