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dée, et même jusqu'à quelques - uns de ses suc–
cesseurs.
Vagharchagh, édifié dès lors sur les ori–
gines des Arméniens et sur leur histoire, pour–
suivit sa carrière de généreuses et brillantes
actions. I l s'occupa d'abord de l'organisation de
son royaume. Dans son palais, i l régla les heures
des entrées, des conseils, des festins, des fêtes.
I l établit des classes dans ses milices. I l s'ad–
joignit deux secrétaires chargés de signaler,
par écrit, au roi, les bonnes œuvres qu'il avait
à accomplir, l'autre, les vengeances à exercer. I l
prescrivit à celui qui avait à signaler le bien à
faire, de rappeler le roi à la raison et à la
justice, si, dans un moment de colère, i l se
laissait aller à donner des ordres injustes ou
cruels. I l plaça des justiciers à la cour, dans
les villes, dans les bourgs. I l voulut que les
gens des villes fussent d'un rang plus élevé
que les gens des campagnes. I l ordonna donc
à ceux-ci d'avoir pour les premiers le respect
dû aux supérieurs, mais i l défendit aux gens
des villes de se montrer hautains et dédaigneux
envers les paysans. I l leur recommanda de les
considérer comme des frères.
I l régla ensuite l'étiquette de sa cour. Vou–
lant récompenser les services d'un guerrier aussi
valeureux que sage, du j u i f Champa-Pakarad,
Fonds A.R.A.M