que peut le rêver ton imagination et te le donner
ta vaillance, — dit-il à Vagharchagh, — car qui
peut tracer des limites aux empires des braves?
leurs armes seules, et, plus elles leur font de con–
quêtes, plus leurs empires s'étendent et s'a–
grandissent. »
Vagharchagh le Parthe était un prince aussi
prudent que vaillant. Voulant affermir sa puis–
sance et reculer les limites de ses États, dès
qu'il i&t sur le trône d'Arménie, i l s'empressa
de lever de nombreuses armées, composées, dés
plus intrépides soldats, dans l'Aderbadagan et
dans
Y
Arménie centrale. I l avait rangé sous
son étendard Pacarad -te'Juif, alors gouverneur
de 1 Aderbadagan, et ses vaillants guerriers,
toute la valeureuse jeunesse des frontières, les
descendants de Kégham, des Chananéens, des
hommes de Chara, de Couchar, de Sissagh, de
Gathmos, et leurs alliés ; en un mot, la majeure
partie du pays. I l avait placé son camp au-
dessus des sources du Grand Marais, sur les
rives du fleuve Eraskh ou Arax, tout près de
la colline d'Armavir. I l passa bien des jours
à exercer ses troupes, car il avait reconnu qu'el–
les n'étaient pas encore dressées aux combats.
;
Là aussi, i l leva encore de formidables ar-
mées,;jpuis i l se replia en Chaldée. Car Laziga,
to&JPont, la Phrygie, Majagh et d'autres provinces
Fonds A.R.A.M