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sentait son courage abattu lorsqu'il réfléchissait
sur le sort de sa sœur bien-aimée. I l cherchait
à combiner les choses de manière à sauver les
jours de Tigranouhi. D voulait aussi laisser à
Cyrus, qu'il avait mis au courant de la perfidie
d'Astyage, le temps d'arriver. Mais Tigranouhi
avait pris ses mesures pour être en sûrftt4>i<;
Cyrus étant enfin arrivé et le combat défik
nitivement engagé, le héros arménien fendit
l'épaisse armure de fer d'Astyage d'un coup
de lance. En retirant son arme, i l avait ar–
raché les poumons d'Astyage. Ce fut une lutte
terrible. On se battait braves contre braves.
Personne ne voulait fuir- L'action dura plu–
sieurs heures. Mais la mort d'Astyage mit fin
au combat. Ce haut-fait, ajouté à tous les grands
exploits de Tigran, augmenta encore sa gloire
et sa renommée.
On rapporte qu'après l'issue glorieuse de
cet événement, Tigran, d'une façon toute royale,
envoya une puissante escorte pour ramener sa
sœur Tigranouhi en Arménie, au bourg qu'il
appela à cause d'elle Tigranaguérd- I l ordonna
à tout ce canton d'obéir aux ordres de cette
princesse. L'historien Mar-Apas-Gadina prétend
que la noble famille du nom d'Osdan, descend
de Tigranouhi et est ainsi de race royale.
Quant à Anouïche, la première des femmes
Fonds A.R.A.M