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Mais ces détours cachaient l'intention ar–
rêtée d'Astyage de faire périr Tigranouhi elle-
même si elle ne se prêtait pas à ce qu'il exi–
geait. La prudente et belle princesse le vit bien.
Elle fit une réponse pleine de tendresse à son
époux, mais, en même temps, elle fit prévenir
son frère par des confidents dévoués.
Dès ce moment Astyage ne chercha plus que
l'occasion d'agir. I l envoya des ambassadeurs
auprès de Tigran pour le prier de lui accorder
une entrevue aux frontières de leurs royaumes,
sous le prétexte d'une affaire importante qu'il
était impossible de traiter et de conclure par
écrit ou par des tiers, et qui exigeait impérieu–
sement leur présence. Mais Tigran qui savait
où voulait en venir Astyage et qui était au cou–
rant de tout, reprocha à celui-ci sa noire per–
fidie. Une fois le complot d'Astyage découvert,
nne guerre devenait inévitable entre lui et
Tigran.
Le roi d'Arménie réunit ses armées de la
Cappadoce, de l'Ibérie et de l'Aghouank, toutes
composées de troupes d'élite, ainsi que les ar–
mées de la Grande et de la Petite Arménie, et
se mit en marche contre les Mèdes. Astyage ne
pouvait songer à combattre le fils de Haïg sans
avoir avec lui une armée immense. La lutte
dura cependant cinq mois entiers. Car Tigran
Fonds A.R.A.M