était prudent, me s u r é dans les désirs de la chair,
plein de sagesse, éloquent, utile à toute l'hu–
manité. Quoi de plus agréable pour moi que
de prolonger des récits qui, à son égard, sont
des éloges et des vérités historiques ! Toujours
plein de justice en ses jugements, i l pesait avec
impartialité la conduite de chacun dans des
balances égales pour tous. I l ne portait point
envie aux grands, i l ne méprisait point les
petits ; i l ne voulait que couvrir tout le monde
de son manteau paternel
»
Tigran, déjà lié d'amitié avec Cyrus, roi
des Perses, conclut un traité d'alliance avec l u i .
Astyage, qui régnait sur les Mèdes, v i t dans
cette alliance un danger pour sa couronne, car
i l redoutait déjà les projets entreprenants de
Cyrus. Sa frayeur en était telle qu'il ne pou–
vait plus se livrer au sommeil. Moïse de Kh o –
r è n e d'après Mar-Apas-Gadina, raconte ainsi
les troubles d'Astyage :
u
Astyage faisait sans cesse à ses conseillers
des questions à ce sujet. Par quels moyens,
disait-il, parviendrons-nous à rompre les liens
d'amitié qui unissent le Perse et le fils de Ha ï g h ,
dont le peuple est si nombreux? « L'inquié–
tude de son esprit l u i donnait de telles appré–
hensions qu'il en fit un songe, ainsi r a c o n t é :
Fonds A.R.A.M