sieurs quartiers que 1' on distinguait par des
couleurs éclatantes. Les rues en é t a i e n t larges,
les places vastes. Des é g o u t s la sillonnaient.
Des acqueducs amenaient l'eau des fleuves pour
arroser les jardins, d'autres acqueducs l'eau n é –
cessaire aux besoins des habitants. Toutes les
parties de la cité é t a i e n t embellies par de som–
ptueux édifices, par des j a r d i n s de toute b e a u t é ,
omb r a g é s par des arbres des plus belles essen–
ces, où les vignes m ê m e s é t a i e n t plantées pour
fournir le v i n à l'immense population que S ém i –
ramis y avait fait venir.
I l est impossible d ' é n umé r e r toutes les mer–
veilles qui se trouvaient, parait-il, à l ' e x t r ém i t é
de l a ville. L e palais royal était e n t o u r é de
hautes murailles; les e n t r é e s en étaient cachées
èt inaccessibles ; i l était rempli d'allées secrètes,
de salles mystérieuses. Personne n'en a pu donner
le plan v é r i t a b l e . Nous ne pouvons donc pas
en parler dans cette histoire. Nous nous bor–
nerons à dire que tout cela était grandiose, splen–
dide, merveilleux.
On a p r a t i q u é des temples, des chambres,
de longs corridors dans l a partie orientale d'une
grotte dont le silex, qu i a servi à la construire,
est devenu si dur qu'il est impossible de l'en–
tamer et d ' y tracer une ligne avec le fer. Per–
sonne ne saura jamais le nombre des édifices
Fonds A.R.A.M