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les sources d'eau saine et limpide qu i j a i l l i s –
saient de ses collines, le cours majestueux de
ses grandes rivières, l'avaient c h a rmé e . « I l faut,
disait-elle, é r i g e r une ville, b â t i r une r é s i d e n c e
royale dans ce pays où l'air est si doux et les
eaux si pures, pour y passer l a saison d'été.
Nous resterons à N i n i v e pendant les saisons
froides. »
E l l e avait parcouru une partie de cette con–
t r é e . E l l e était a r r i v é e à l'est, au bord du grand
lac salé ; de l à elle avait r ema r q u é une colline
allongée, e x p o s é e au couchant dans toute sa
longueur et se dirigeant vers le nord. A u sud
une autre colline semblait darder le ciel. A
quelque distance, plus au sud, une longue v a l l é e
arrivait, large et superbe, jusqu'au lac. Cette
vallée était a r r o s é e par des cours d'eaux déli–
cieuses qui descendaient de l a montagne et ve–
naient se r é u n i r à l a base du mont pour former
de v é r i t a b l e s neuves. A gauche et à droite de
ces cours d'eau se trouvaient de nombreux v i l –
lages. A u levant de ce lieu charmant, une petite
montagne se trouvait l à comme pour l'abriter.
C'est l à que cette Reine voluptueuse m i t à e x é –
cution son projet. E l l e fît venir, d'Assyrie et de
toutes les parties de son empire, douze mille
artisans et six mille o u v r i e r s - m a î t r e s , tous
habiles, les uns dans les travaux du bois, les
Fonds A.R.A.M