ARMENIENNE
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Le manuscrit le plus ancien date de 1781 (1). I l n'a
.
pas été jusqu'ici soumis à un examen serré. Quel–
ques critiques ont essayé de reconstituer le texte
pour l u i rendre son intégrité originale à l'aide des
œuvres d'Agathange et de Pavstos, chez lesquels on
trouve .de nombreux passages empruntés presque-
textuellement à Korioun. Les tentatives de ce genre
sont restées inachevées (2). Le dernier essai f u t
entrepris par F i nd i k l i an (3), très consciencieuse–
ment et minutieusement, mais ses conclusions n'ont;
pu satisfaire les spécialistes (4).
d)
LES SECONDS TRADUCTEURS
ET LEURS SUCCESSEURS.
FIN DE L'AGE D'OR
A quelle date l'âge d'or a-t-il pris f i n ? I l est,
difficile de le préciser. Tout ce qu'on sait, c'est que
les auteurs des siècles suivants furent très infé–
rieurs à leur prédécesseurs. Dès le troisième quart
du V
e
siècle, la langue perdit son élégance. La va–
leur des traductions, tant au point de vue du style
que du vocabulaire, diminua sensiblement; elles n'ont
n i l'harmonie n i le sublime des auteurs de l'âge d'or
n i la perfection dans l'art de translater.
Le ralentissement de l'activité dans la première
partie de cette période (450-500) est attribué aux
guerres religieuses avec les Perses^ comme aussi
aux discussions dogmatiques avec les Grecs, à pro-
1)
Bibliothèque c^Etchmiadzine, sub. N» 2639.
2)
Ter-Mekertitehlian,
Ararat,
année 1912, p. 499-514.
3)
Findiklian,
Korioun,
la Vie de Maehtoiz, corrigée et
expliquée,
Jérusalem, 1930.
4)
Voir à ce sujet : Akindan,
Vie de Machtotz,
dans le
Handès Amsorya,
année 1932, p. 227, et l a polémique engagée?
entre Findiklian et Adontz dans le
Handès
Amsorya,
1927,
p. 273, 530, et 1928, p. 75, 94. L e dernier ouvrage en date sur
Korioun est publié par M. Abéghian en 1941 à Erivan.
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