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LITTERATURE
peuple- I l fut pris à partie par la nation et son nom
fut abhorré durant des siècles.
Sous le catholicos Nersès I I I le Constructeur
(641-652; 658-661),
un concile réuni à Dvinn (645)
rejeta toutes les décisions ajoutées aux actes des
trois premiers conciles œcuméniques, et c'est ainsi
que les Arméniens dénièrent le caractère œcuméni.
que aux conciles postérieurs.
Le refus que les Arméniens opposèrent aux i n–
vitations à l'union venues des Grecs,était plutôt d'or–
dre politique que dogmatique : l'Eglise grecque occu–
pait en Orient une situation puissante; elle jouis–
sait d'un prestige incontestable. En acceptant l'union
l'Arménie risquait de perdre son indépendance re–
ligieuse et politique à la fois. Nonobstant, les Armé–
niens furent toujours sincèrement favorables à tou–
tes les propositions de réconciliation sans cependant
se laisser entraîner par des solutions susceptibles de
compromettre cette indépendance.
Durant la domination arabe, ces querelles s'a–
paisèrent, mais lorsque l'Arménie jouit de nouveau
de son autonomie politique, Photius, patriarche de
Constantinople, adressa au catholicos Zacharie I
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'
Tzaketsi (855-878) et au prince Achot Bagratouni,
chef politique, des lettres les invitant à reconnaître
les décrets chalcédoniens (1). Cette fois encore les
Arméniens opposèrent un refus catégorique. I l est
vrai qu'il y eût des catholicos, qui, comme Ezr au
V I I
0
siècle, se déclarèrent disposés à admettre la
doctrine grecque, mais ils furent désavoués et com–
battus avec rigueur. Parmi eux, on cite le catholi–
cos Vahan Suni (967.969), désapprouvé par le con–
cile d'Ani (972).
Grigor I I le Martyrophile, élu catholicos en
1065,
reprit les négociations, sans succès apprécia–
ble. Sous le roi Léon I
e
" (1123.1137),
en lutte armée
avec Byzance, les tentatives d'union furent interrom–
pues. En 1166, lors d'une entrevue de l'évêque Ner-
1)
Voir J . 'Laurent,
Sur les négociations religieuses
ent
Latins et les Arméniens,
dans
l'Arménie entre Byzance et l
op. cit., p. 309-316.
Fonds A.R.A.M