L ' A R M É N I E
P R É H I S T O R I Q U E
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aux ceintures métalliques, c'est-à-dire aux ceintures garnies
d'une feuille de métal. « Dans les tombes
autochtones,
selon l a
remarque de J . de Mo r g an , ces ceintures sont simplement ornées
de gravures géométriques rudimentaires, alors que dans les
tombes des
étrangers
ce sont de véritables œuvres d'art. » C'est
ainsi que les ceintures trouvées à A k t h a l a nous présentent
des scènes de chasse (archers chassant des cerfs, des chevreuils
et des bouquetins), des personnages sur des chars attelés de
deux chevaux ou des scènes agricoles (bœufs semblant tirer une
charrue)
1
.
La céramique « indigène » est représentée, pa r exemple au
Cheïthan-dagh, par des cruches ou œnochoés, des marmites ou
des plats en terre brune ou noire et faits au t o u r . « Les lignes
horizontales qu'ils p o r t e n t sont gravées dans la pâte, alors que
les ornements géométriques on t été obtenus au mo y en du
lissoir. » L a céramique des « conquérants », comme celle d u
Talych, fait usage de décors incisés et mon t r e une prédilection
pour les formes animales soit dans l a ccnstruction générale d u
vase, soit dans l'anse
2
.
Groupe de Gandja et du Qarabagh
Un autre groupe est celui que Franz Han t c ha r réunit sous le
nom de groupe de Gandja-Qarabagh. I l se divise en réalité en
deux ensembles : 1° celui d'Hélénendorf déjà mentionné (au
sud-ouest d'Iélizavetpol, l'ancienne Gandja) et de Kh o d j a l i ,
2
° celui de Choucha, avec n o t amme n t Ka l a k e n t , Kedabeg, Da v -
chanli-Artchadsor, V a n k et Qaraboulag
3
.
J . de Morgan tend à
y rattacher l a nécropole de Re dk i n - La g e r située au nord-ouest
du lac Sévan et d on t i l rapproche plusieurs types de ceux d'Hélé–
nendorf
4
.
Les dolmens de Redkin-lager o n t livré des poignards
de bronze ainsi que de curieuses pendeloques en forme de clo–
chettes ou d'oiseaux. A Hélénendorf on t été trouvés aussi des
poignards de bronze, du t y p e de l'industrie d u fer, des têtes de
flèches en obsidienne ou en silex, des bracelets, pendeloques et
fibules du t y p e d u Le l v a r . L a céramique d'Hélénendorf, remarque
J . de Morgan, « ne présente pas ce t r a v a i l profondément incisé
qui caractérise le Le l v a r , mais une suite de dessins assez barbares
gravés à l a po i n t e dans la pâte : ce sont des ornements géomé–
triques mélangés de figures humaines et animales tracées d'une
1.
D E M O R G A N , /. c , flg. 296, 297, p. 297-298. Cf. H A N T C H A R ,
Kaukasus-
Luristan,
I . c. p . 73-74.
2.
D E M O R G A N p. 301-303.
3.
Cf. R . V I R C H O W ,
Ueber die kulturgeschichtliche
Stellung des
Kaukasus,
A c a d . de B e r l i n , 1895. D E M O R G A N ,
Préhistoire
orientale,
I I I , p . 305-313. F r a n z
H A N T C H A R ,
Kaukasus-Lurislan,
1.
c , p . 49-65.
4.
D E M O R G A N , p . 305-309.
Histoire de l'Arménie.
3
Fonds A.R.A.M