de Berlin contre l'extermination de la nation ar–
ménienne, s'ils pouvaient connaître la vérité; ils
l u i demanderaient, au nomde Dieu, de faire tout
au monde pour empêcher que l'Allemagne ne
soit stigmatisée dans l'Histoire comme complice
des crimes épouvantables qui se commettent dans
l'Empire turc.
I l a été démontré qu'il n'y a jamais eu et qu'il
n'y a aujourd'hui encore aucune raison de fana–
tisme musulman contre la race arménienne. Ja–
mais les Turcs, de leur propre initiative, sans
l'instigation ou l'ordre direct du Gouvernement,
et sans l'aide de la force militaire et de la gen–
darmerie, n'ont massacré des Arméniens. Donc,
puisque cette tentative d'extermination, exécutée
à même date sur tous les points de l'Asie Mi –
neure révèle un plan systématique, organisé et
réglé à Constantinople, nous devons en faire re–
monter la responsabilité jusqu'aux fonctionnai–
res du Gouvernement central. Les massacres et
les déportations des Arméniens, prémédités, mi –
nutieusement élaborés, poursuivis sans interrup–
tion d'avril à octobre 1915, doivent avoir été con–
çus par quelqu'un, ordonnés par quelqu'un et
perpétrés pour quelque fin.
Conçus par qui? par qui ordonnés? Perpétrés
pour quelle fin?
La conception n'en est pas nouvelle.
I l a été
expliqué plus haut que les Arméniens s'attirè–
rent la méfiance et la haine des Jeunes-Turcs,
parce qu'ils avaient pris ces mêmes Jeunes-
Fonds A.R.A.M