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tion. CeHe-ci ne paraît pas aux bourreaux assez
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prompte là où i l n'y a pas de chemin de fer.
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A h ! si seulement ils massacraient tout de suite
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pour en finir, comme aux jours d'Abdul-Ha-
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mi d ! Je me sois trouvée à la station du chemin
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de fer à Adana, et j ' a i vu des femmes tendre
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leurs enfants hors des voitures et pleurer pour
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avoir de l'eau. Ils n'avaient même plus la force
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de manger du pain...; de l'eau seulementJ I I y
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avait là une pompe, je me suis mise à genoux
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devant les gendarmes turcs, les suppliant
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de me laisser donner à boire. Mais le train se
<« remit en marche et i l était déjà loin que j ' en -
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tendais encore les cris désespérés. Et ce ne fut
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pas un fait isolé. Presque chaque jour c'était
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la même chose. Lord Bryce n'a-t-iï pas parlé
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de huit cent mille victimes? I l doit y en avoir
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un million aujourd'hui. Peut-on concevoir que
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des êtres humains laissent même des animaux
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sauvages mourir de cette mo r t ! »
Après cela, l'Ambassadeur de Turquie à Was–
hington déclare que ce sont là des histoires «
fa–
briquées
»,
et que n i femmes, n i enfants n'ont
été tués!
Fonds A.R.A.M