PRÉFACE.
Le volume que nous publions aujourd'hui complète celui qui a paru il
y a un an, et qui renferme les historiens de la première période de
Y âge
(
Cor
de la littérature arménienne, c'est-à-dire les livres traduits du grec
et du syriaque par les prêtres chrétiens disciples de saint Sahag et de
Mesrob. Les auteurs que nous avons rassemblés dans ce second volume ap–
partiennent également à la seconde classe des traducteurs, mais leurs ou–
vrages sont des écrits originaux, qui avec les premiers forment l'ensemble
des annales de
Yâge d
y
or.
Les noms de Gorioun, de Moïse de Khorène, d'Elisée, de Lazare de
Pharbe et d'Ëznig sont trop connus pour qu'il soit nécessaire de faire valoir
ici l'importance de leurs œuvres. Cependant nous avons donné en tête de
chaque historien une Introduction où nous avons esquissé la Biographie de
ces grands écrivains et dressé la liste des différentes compositions dont ils ont
enrichi la littérature de leur patrie.
L'accueil sympathique fait à notre premier volume nous permet d'espérer
que les Arméniens verront avec satisfaction l'apparition de celui-ci, et le
bienveillant appui de
S .
Ex .
NUBAR PACHA,
qui a pris notre publication sous
son haut patronage, est un encouragement trop flatteur pour que nous ne
dirigions pas tous nos efforts en vue de mener notre entreprise à bonne fin.
.
Certes, nous ne nous dissimulons pas que dans une publication qui doit ren–
fermer plus de quarante auteurs, dont les œuvres n'ont jamais été traduites
pour la plupart, il a dû se glisser des erreurs. Des critiques bienveillants
nous en ont déjà signalé quelques-unes, et nous profiterons à l'avenir des con–
seils amicaux qui nous ont été donnés par des hommes d'un savoir solide et
éclairé. Aussi notre publication ne pourra que gagner à ces critiques sé–
rieuses , inspirées par le véritable amour de la science et qu'il faut bien
distinguer de ces attaques brutales et de ces libelles perfides et mensongers
qu'inspirent l'impuissance et l'envie. Au surplus, les pamphlets auxquels
nous faisons allusion ne peuvent nous atteindre ni troubler notre repos,
et nous ne saurions avoir aucun sentiment de haine ou de colère contre leur
auteur, dont l'esprit, égaré par la passion, n'a pas toujours conscience de
ses actes.
Fonds A.R.A.M