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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
pays fut abreuvé, donne une idée de l'importance de
ce brillant mouvement
littéraire, qui jeta un si grand lustre an quatrième et au
cinquième siècle.
Malheureusement la décadence se fit sentir très-rapidement dans les siècles
suivants, et malgré quelques tentatives en faveur d'une renaissance des lettres,
dont nous apercevons la trace à plusieurs époques, le coup fatal porté par les
invasions et les malheurs sans nombre que l'Arménie eut à supporter éteigni–
rent pour longtemps le flambeau du progrès. I l faut arriver jusque vers le
milieu du dix-huitième siècle pour rencontrer les premiers efforts tentés par
l'illustre Mékhikar de Sébaste en vue d'une renaissance des lettres natio–
nales. Grâce à cet homme de génie, les lettres arméniennes ont reconquis
depuis un demi-siècle leur antique splendeur, et à l'heure où j'écris le grand
mouvement imprimé aux études nationales par l'illustre proscrit de la Morée
ne se ralentit point. Venise, Constantinople, Vienne, Paris, Saint-Pétersbourg,
Moscou, Tiflis, Jérusalem, sont les centres de ce mouvement intellectuel, qui
chaque jour prend de plus grands développements et présage à la nation
d'Haïg de meilleurs jours et de nouvelles destinées.
Décembre 1868.
V
ictor
L
anclois.
Fonds A.R.A.M