I N T R O D U C T I O N .
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publié à Constantinoplc par M. Thaddée Mihrta-
dian (i). Cette Histoire de Sébéos n'a pas encore
été
traduite en français, mais il en existe une ver–
sion russe, publiée par les soins et sous le patro–
nage de l'Académie impériale des sciences de
S.-Pétersbourg (2) .
Nous n'avons pas cru devoir joindre à l'ou–
vrage d'Agathange la « Lettre d'alliance » de
Tiridate et de Constantin (3), qui est comme
aussi Chakhatounoff,
Descript. d'Edchmiadiin
(
en
armén.), t. II,
passim.
(1)
Histoire d'Héraclius (
Constantinople, 1851), en
arménien.
(2)
Histoire de Vempereur Héraclius, par revécue
Sébéos,
traduite en russe par M. Patcanian (S.-Péters–
bourg, 1862, Ûl-8°).
(3)
Le texte de ce document, dont il existe de nom–
breux manuscrits, a été publié d'abord à la suite de la
un complément de ce livre, parce que ce docu–
ment est apocryphe (i), et qu'il est démontré que
c'est l'œuvre d'un écrivain du douzième ou du
treizième siècle. Au surplus, cette composition
n'a aucun caractère historique, et appartient
spécialement à la littérature religieuse de l'Ar–
ménie.
première et de la seconde éditions d'Agathange, don–
nées à Constantinople. Il a été publié en dernier lieu par
G. Chahnazarian, dans sa « Réfutation de la prétendue
alliance entre S. Grégoire et S. Sylvestre » (Paris, 1862),
en arménien, p. 11 et suiv.
(1)
Cf. l'ouvrage cité de G. Chahnazarian,
Réfuta-
(
ion,
etc.
(
p. 55 et suiv.), où il prouve que l'authenticité
de la «
Lettre d'alliance
»
soutenue par le catholicos
Mattéos (p. 31 et suiv.) est très-contestable. —Cf. aussi
M. Brosset (3
e
Rapport,
p. 45 et suiv.) et la trail,
franc. d'Etienne Orbélian, par le même savant (p. 10
et suiv., note l
r e
) .
NOTE ADDITIONNELLE.
Le P. Sukias Baron, Mékhitariste, chargé de
la rédaction du catalogue des manuscrits armé–
niens de la Bibliothèque impériale de Paris, a
découvert dans le manuscrit, ancien fonds, n° 5 i ,
que le texte arménien d'Agathange qui nous est
parvenu est une traduction faite sur une version
grecque par un écrivain du septième siècle, Eznig
le prêtre, auteur différent de Eznig de Goghp,
qui vivait au cinquième siècle. Eznig a entrepris,
à ce qu'il paraît, sa traduction à l'occasion de la
première invention des reliques de sainte Hrîp-
simé, sous le patriarcat de Gomidas ( cf. Sébéos,
Histoire d'Héraclius
,
en arm., ch. 35, pag. i3o,i
C
p l e
,
I85I) in-8°), quia composé une hymne sur
cette vierge et ses compagnes
(
Storia di Agatan-
gelo,
Venise, 1843, in-8°, pag. 2 0 9 - 2 2 2 , traduc–
tion italienne de Louis Carrer). — Mes doutes sur
l'authenticité des textes arménien et grec d'Aga–
thange qui nous sont parvenus sont donc par–
faitement justifiés, puisque nous avons la preuve
actuellement que l'Histoire de Tiridate, attribuée
jusqu'à présent au secrétaire de ce prince, est
l'œuvre d'un hagiographe dont le travail a été
mis en lumière au septième siècle seulement, par
Eznig le prêtre, à l'occasion de la découverte du
corps de sainte Hripsimé.
Fonds A.R.A.M