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L I V R E D E L A L O I D E S
C O N T R É E S .
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génération, nous qui sommes chrétiens, et que le
Messie a établis dans chaque contrée et dans
chaque pays? car n'importe où nous habitons,
nous sommes tous désignés par le seul nom du
Messie, — chrétiens; et au jour qui tombe le
premier de l a semaine, nous nous réunissons,
et nous jeûnons durant les jours fixés [par la
loi]. E t nos frères qui sont en Gaule ne pren–
nent pas des mâles pour femmes ; ceux qui habi–
tent la Parthie ne prennent pas deux épouses ;
ceux qui sont en Judée ne se circoncisent plus,
et nos sœurs qui demeurent chez les Gèles et les
Caschans n'ont pas de relations adultères avec
les étrangers ; et ceux qui sont dans la Perse ne
prennent pas non plus leurs filles pour épouses,
et ceux qui habitent la Médie n'abandonnent
pas leurs morts, ne les enterrent pas vivants et
ne les donnent pas en pâture aux chiens ; et ceux
qui résident à Édesse ne tuent pas leurs femmes
qui commettent un adultère, non plus que leurs
sœurs ; mais ils se séparent d'elles, et s'en rappor–
tent [pour les punir] au jugement de Dieu. Ceux
qui habitent Hatra ne lapident pas les voleurs.
Mais n'importe où ils résident, n'importe en quel
lieu ils se trouvent, les lois du pays ne les séparent
point des lois de leur Messie, et le caprice des gou–
verneurs ne les oblige pointa faire usage des choses
qui leur paraissent impures. Mais la maladie et la
santé, la richesse et la pauvreté, enfin tout ce qui
ne dépend pas de leur Libre Arbitre, leur arrive
dans quelque lieu qu'ils se trouvent. Car, comme
le Libre Arbitre de l'homme n'est pas régi par
l'influence des Sept; et quand i l est régi par eux,
i l est capable de résister à leur influence ; de même
aussi cet homme visible n'échappe pas facilement
aux ordres de ses gouverneurs, car i l est esclave
et sujet. E n effet, si nous étions capables de faire
toute chose, nous serions nous-mêmes toute
chose ; et si rien de ce qui se fait ne venait à la
portée de nos mains, nous serions les instruments
d'autrui. Toutefois, quand i l plait à Di eu , toutes
choses sont possibles sans aucun empêchement,
car il n'y a rien qui puisse arrêter cette grande et
sainte volonté. Ainsi même ceux qui pensent être
contre l u i , ne le sont pas en force, mais seule–
ment en mal et en erreur, et cela peut durer un
court espace de temps, parce qu'il est bon, et
qu' il permet à toutes les natures de persévérer dans
l'état où elles se trouvent et de se gouverner selon
leur propre volonté. Mais ces natures se trouvent
néanmoins liées par les faits accomplis et par les
plans médités pour leur venir en aide. Ainsi, cet
ordre et ce gouvernement qui ont été imposés, et
l'association de l'un avec l'autre, adoucissent la
force de la Nature, pour qu'ils ne soient pas cou–
pables tous ensemble, ni blessés tous à la fois,
comme ils étaient coupables et blessés avant la
création du monde. I l viendra aussi un temps où
cette méchanceté qui persiste chez eux aura un
terme, grâce à l'instruction qui se développera
Eusebius, Préparât, evangel.,
loc. cit.,
16-27-28.
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§ 26 . K a i OUXE ot iv IlapOia Xpumavol itoXo-
Yau.ouai, ïlapôoi ÔTrapv^ovxEç, ouO' ot iv MvjSta xual
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àxtiuaiç uTrôxeivxai.
§ 27 .
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xai xotç àvayxaÇouaiv, ouxcoç oùSe ô cpatvoaevoç
Kecogn. Ps. Clem., IX, 29.
sentium dabo, ecce enim ex adventu justi et veri
propheta? vixdum septem anni sunt, in quibus ex
omnibus gentibus convenientes homines ad J u -
daeam et signis ac virtutibus quae viderant , sed
et doctrinal majestate permoti, ubi receperunt
fidem ejus, abeuntes ad regiones suas illicitos
Cœsarius, Quœstiones,
loc. cit.
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Fonds A.R.A.M