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P S E U D O - B A R D E S A N E .
Lois des Brahmines qui habitent les Indes. —
De même chez les Indiens, les Brahmines, qui
se comptent par milliers et dizaines de milliers,
ont une loi qui leur défend absolument de tuer,
d'adorer des idoles, de forniquer, de manger
de la chair et de boire du vin ; et personne parmi
eux ne transgresse cette loi. I l y a des milliers
d'années que ces hommes-là sont régis par cette
loi qu'ils ont faite pour eux ( i ).
Autre loi qui s'observe dans l'Inde. —- I l y a
une autre loi dans l'Inde et dans le même climat,
qui est relative à ceux qui n'appartiennent pas à
la caste des Brahmines et ne pratiquent pas leur
doctrine. Cette loi leurprescrit d'adorer desidoles,
(1)
Cf. Palladius,
De Gentibus Indise et JBragman.
(
Londres, 1665 ).—Strabon,
Géogr.
,
liv.XV, ch. 1,§ 59
et suiv. — S. Jérôme (
adv. Jovian.,
liv. II ) mentionne,
d'après Bardesane, deux castes de Gymnosophistes, les
Brahmines et les Samanéens (Samaneei). Le nom de ces
derniers ne se rencontre ni dans le texte syriaque, ni dans
d'entretenir un commerce avec les femmes, de
tuer et de commettre d'autres crimes abomina–
bles qui répugnent aux Brahmines. Dans le même
climat de l'Inde, on trouve des hommes qui ont
la coutume de manger la chair humaine, de la
même manière que les autres nations mangent la
chair des animaux. Ainsi, les mauvais astres n'ont
pas obligé les Brahmines à faire le mal et à com–
mettre des crimes abominables, et les astres fa–
vorables n'ont pas conseillé au reste des Indiens
de s'abstenir du mal. E n outre, ces astres qui ne
s'écartent point de la place qui leur est assignée,
et qui passent dans les signes du zodiaque qui ont
une influence sur les hommes, n'ont pas engagé
Eusèbe, ni dans Caesarius, ni dans les Récognitions ; on
le trouve rappelé dans Porphyre sous la forme Zajiavaîoi
(
De abstineniia,
liv. IV, § 17). — Ôrigène
(
contra
Cels.fUv.
I , p. 19) et Clément d'Alexandrie
(
Stromat.
I ) mentionnent aussi les Samanéens.
Eusebius, Preeparat. evangel.,
loc. cit.,
§ 8.
Ilapà 'IvSoîç xal BaxTpoiç Etal Y^IXIOCSEÇ 7toX-
Xal TWV XsYO(/.évwv Bpayjxàvwv, OÏTIVSÇ xata irapa-
OOGTIV TWV irpoydvwv xal vdixwv OUTE (povsuoucriv, OUTS
Ço'ava <yé6ovTai, oux e(X"|/uy^ou YÊUOVTCU, ou U.E8U-
cxovTai 1TOT6, oïvou xalfftXEpoçu.7) yeudu.Evot, où xa-
xta TIVI xotvwvoïïat TTpoorsy^ovTEç TW ÔSW , TWV aXXwv
'
IvStov cpovEuo'vTwv xat ETatpsudvTwv xat (XEOUOTXOIXS-
vo>v xal ffeêofJtEvwv ijoava xal iravTa o^sSbv xaô'
sfu.apu.£VY)v cpepo*ji£Vwv. ECTI SE Iv TW auTw xXtu.aTt
TSJÇ 'IvStaç cpuX^ TIÇ 'IvSwv , orrtvgç TOUÇ l{A7ri7rTOVTaç
Ijevouç dcypeùovTsç xal TOUTOUÇ ÔUOVTEÇ iaôtouort. Ka l
o-jTs ot àyaôûTcotoi TWV aaTpwv xExtoXùxact TOUTOUÇ
Recognitiones Ps. Clem., IX, 20.
Sunt similiter et apud Bactros in regioni-
bus Indorum immensa? multitudines Bragmano-
rum, qui et ipsi ex traditione majorum, mori-
bus legibusque concordibus, neque homicidium
neque adulterium committunt, neque simulacra
colunt neque animantia edere in usu habent,
uunquam inebriantur, nunquam malitiose ali—
raid gerunt, sed Deum semper colunt; et qui–
dem hase illi, cum caeteri Indorum et homicidia
et adulteria committant et simulacra colant et in-
ebrientur atque alia hujusmodi flagitia exerceant.
Sed et in ipsius Indise nihilominus occiduis par-
tibus regio qusedam est, ubi hospites cum in-
ciderint, capti immolàntur et comeduntur ; et
neque bonae stellse vetuerunt eos ab hujusmodi
flagitiis et ab execrandis cibis, neque maïigna?
Caesarius, Quaest.,
loc. cit.
Ndu-oç Ss xal -rapà BaxTptavotç ^JTOI Bpayua-
voïç -fj EX -rcpoyo'vwv iraiSeia,
^
-
XEÔUEIV,
pifil
à^ùv^wv à7roY£Ù£c0at, oux otvou àrcXoïï ^ voOou txe-
TÊ^EIV, Ô£0V TOV l|i.0V SfiSoiXOTaç* XatTOl TWV
IVaOCC-
XEtfAEVwv aùtotç 'IvSwv u-iaupovouvTWV xal oîvocpXu-
yoùvTwv xat u:ovtwv àyptwv aruwv SIXYJV 6yjXu-jia-
VOUVTWV xal TW 7ca0£t xpaSatvouivwv. 'Ev Sè TOIÇ
fo"-rc£p(otç xX([Aaatv EvSorépw TWV EXEÏCTÊ 'IVSWV Ç"EVQ-
êopoi rtveç
ô-ra'p^ovTeç TOUÇ s7n{Xu$aç «vatpouvTEç
loÔioucrt, xal OUSEIÇ TWV àyaOo-Totwv àcrTepwv TYJÇ
Georghis Hamartolus, Chron.,
loc. cit.
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