PRÉFACE.
vij
S
'
i l a été donné à M . F i r m i n Di do t d'entreprendre l a
Collection des his–
toriens anciens et modernes de VArménie,
c'est grâce à l a généreuse initiative
,1
'
un
des hommes d'État les plus considérables de l ' Or i en t ,
S
O N
E
X C E L L E N C E
N
U B A R - P A C H A
,
qui a bien vou l u prendre notre publication sous son haut et
puissant patronage. L e premi er ministre de
S . À .
le v i ce- roi d ' Eg yp t e , en
consacrant sa vie et les ressources de sa vaste intelligence au service du pr ince
le plus éclairé de l ' i s l ami sme , n ' a point oublié qu' i l était arménien, et i l a
voulu participer à l'érection d ' un monument littéraire destiné à faire rev i vre
le passé historique de sa patrie.
L e premi er volume de l a
Collection des historiens anciens et modernes de
VArménie
embrasse toute l a période des anciens traducteurs. Nous avons
rassemblé dans ce volume les écrits des historiens grecs et syriens dont les
œuvres, composées originairement dans les idiomes hellénique et syr i aque ,
sont aujourd'hui perdues , et n'existent plus que dans les versions que les
Arméniens en ont faites dans l eur langue. C e vo l ume , tout en formant l a tête
de notre r e cue i l , serv i ra aussi de complément à l'importante publication
qu'achève en ce moment M . Char l es Mùller, sous le titre de
Fragmenta
historicorum grœcorum,
et qui fait partie de l a « Bibliothèque des classiques
grecs » éditée pa r M . F i r m i n Di do t .
Nous avons divisé ce premi er volume en deux parties : dans la première,
nous avons rangé les historiens qui ont écrit, soit en s y r i aque , soit en g r e c ,
comme Ma r Apas Ca t ina et Barde sane , et les historiens grecs qui ont c om–
posé, dans l eur idiome ma t e rne l , des ouvrages dont nous ne connaissons que
des traductions en arménien, comme Agathange et Faus tus de Byzance ( i ) .
L a seconde partie est consacrée aux historiens syriens et à leurs continuateurs
arméniens, dont les œuvres originales sont également perdues en syr i aque , et
qui nous ont été conservées seulement dans l'idiome arménien, comme Lé -
roubna d'Edesse et Zénob de G l a g . E n f i n , le volume se termine par une série
de fragments d'historiens grecs perdus , et dont nous avons trouvé des men –
tions ou des extraits dans les auteurs arméniens. U n index des noms propres
d'hommes et de lieux complète ce premi er vo l ume , et permet tra au lecteur de
(
i )
J'aurais dû comprendre parmi ces derniers Eusèbe de Césarée, dont la Chronique,
écrite originairement eu grec , n'existe plus que dans l'idiome arménien ; mais cet auteur
doit être publié à pa r t , et au surplus M. Petermann (de Berlin) vient d'en donner
une excellente édition, qui est destinée à remplacer celles du P. Au cher et du cardinal
Ma i , épuisées depuis longtemps.
Fonds A.R.A.M