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LE PREMIER MASSACRE D'ADANA
Le 9 avril — vendredi saint du calendrier ar–
ménien — à Adana, le nommé Ohannès Yapoudji,
assailli, pour la troisième fois, par deux Turcs,
riposte à coups de revolver, abat l 'un de ses agres–
seurs, blesse le second et disparaît. Fureur de la
population musulmane qui réclame le meurtrier,
accuse le gouvernement de laisser assassiner i m –
punément des Turcs et de protéger les Arméniens.
C'est un coup monté par la bande d'Abdul-Kader
qui cherche à ameuter la foule en même temps
qu'à justifier
a prlorlle
massacre qui se prépare, et
à en rejeter la responsabilité sur les Arméniens.
Cependant les autorités interviennent et répriment
les manifestations; mais à l'enterrement des deux
Turcs, des discours violents, qui ajoutent encore
à la surexcitation des esprits, sont prononcés par
les hodjas.
Du 9 au 14, entre musulmans d'Adana ce ne sont
que réunions et conciliabules. Ils se concertent
Fonds A.R.A.M