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qui se glisse dans la chaîne du Taurus, celui des
«
Portes de l'Amanus » qui au sud-est, donne ac–
cès à la Syrie et à la Mésopotamie, sont fameux
dans l'histoire. C'est par là que se sont précipitées
les armées des conquérants : Sésostris, Cyrus
l e ' Jeune , marchant contre son frère Artaxerxès,
Alexandre le Grand, qui renouvela cette marche
pour aller battre Darius à Issus, les Romains de
Pompée, les Turcs , les Princes d'Arménie, et au
cours du X I X
e
siècle, Ibrahim l'Égyptien.
l a Cilicie appartint successivement aux Perses,
à Alexandre, aux Seleucides, aux Romains; elle
devint le champ de bataille des Byzantins et des
Perses, fut envahie par le calife Moavièh, puis tour
à tour occupée par les Arméniens, par les Turcs
Seldjoukides, enlevée par les Croisés, ravagée par
Tamerlan, et enfin conquise parles Ottomans. C'est
au X I
e
siècle que la Cilicie r epr i t son nom de Pe–
tite Arménie — qu'elle avait déjà porté au temps
de Marc-Antoine. A cette époque les Turcs enva–
hirent l ' I r an et la Grande Arménie. An i , la capi–
tale du pays, venait de succomber et avec elle
l'indépendance nationale. Des populations armé–
niennes, fuyant l'invasion, se réfugièrent sur les
rives de la Méditerranée, trouvant bon accueil
parmi les Grecs. Un grand nombre d'émigrés
s'établirent alors en Cilicie, où les princes armé–
niens fondèrent cet Etat féodal de la Petite Armé–
nie qui devint un royaume florissant, fit plus tard
cause commune avec les Croisés, et fut même le
dernier Etat occidental qui t i n t sur le sol d'Asie
Fonds A.R.A.M