Premièrement une clause a été stipulée pour les Armé–
niens internés ou exilés par les Turcs, demandant qu'ils
soient rapatriés ; en ceci, les Arméniens ont été distingués de
toutes les autres nationalités et ont été mis sur le même pied
que nos propres prisonniers de guerre.
Je ne me rappelle plus les termes exacts, mais je crois
que c'est dans les paragraphes
5
et
1 6
de l'Armistice que cette
clause a été stipulée. Par le paragraphe
5,
on prend des dispo–
sitions pour la retraite générale des forces turques, au delà
de celles actuellement exigées pour maintenir l'ordre dans le
district de Cilicie. Ceci ne devrait pas être oublié, et afin
d'être sûr que les Turcs ne pourront revenir, toutes les com–
munications de chemins de fer, entre l'Arménie et Constan–
tinople, devront être coupées ; et je crois que c'est une ques–
tion importante au point de vue de l'éloignement du soldat
turc du sol de l'Arménie. Quand on sera en possession, du
moins on le dit, de la plus importante position stratégique de
la Cilicie, ceci sera réalisé et quant à la position stratégique
même, elle va être occupée sans délai, comme il a été prévu,
je crois, par le paragraphe
1 0
de l'Armistice. On peut ajouter
que nous avons en général le droit d'occuper les points stra–
tégiques partout où il se créerait une situation pouvant
mettre en danger la sécurité de l'alliance.
Il est par conséquent clair que, s'il y avait quelque
désordre ou quelque trouble, il est dans le pouvoir des Alliés
d'occuper n'importe quel point stratégique.
SIR G . GROENWOOD.
N'est-ce pas vrai que les Turcs,
en ce moment, maltraitent les Arméniens ?
LORD CECIL.
Si c'est vrai, on interviendra sans aucun
doute. Je n'ai pas de nouvelles indiquant que ceci soit en plus
de ce que nous avons vu dans la presse. La clause à laquelle
je viens de me rapporter donne un droit, et un droit qui je
suis certain, sera exercé autant que les considérations mili-
Fonds A.R.A.M