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° Après l'écroulement de l'armée russe à la fin de
l'année dernière, ces mêmes forces arméniennes se chargè–
rent de la défense du front du Caucase et retardèrent pendant
cinq mois l'avance des Turcs, rendant ainsi un service signalé
à l'armée britannique de Mésopotamie. Ces opérations de
guerre dans les régions d'Alexandropol et d'Erivan n'avaient,
bien entendu, aucun rapport avec les opérations de Bakou.
Je puis ajouter que des soldats arméniens servent, aujour–
d'hui encore, dans les rangs des forces alliées de Syrie. On
les trouve de même dans les rangs aussi bien des armées
britanniques et françaises qu'américaines et ils ont eu leur
part de la grande victoire du général Allenby en Palestine.
Dois-je dire après tout eela, que la politique des Alliés
envers les Arméniens n'a pas varié ? Si votre lettre et celle
de Nubar Pacha demandent une pareille déclaration du gou–
vernement britannique, je suis prêt à affirmer de nouveau
notre détermination de mettre fin aux méfaits dont l'Arménie
a souffert, et de rendre leur renouvellement impossible.
Sincèrement votre,.
Robert
C E C I L .
D E C L A R A T I O N DU COMT E DE C R AW F O R D
à l a C h amb r e des L o r d s
Le 13 No v emb r e 1918.
MHords, je ne puis répondre en détail aux questions
posées par Lord Bryce, mais je puis lui donner d'une manière
générale une assurance qu'il trouvera, je pense, satisfaisante.
La question que le noble Vicomte a soulevée est une de celles
qui en ce moment sont l'objet de la sérieuse attention du
Gouvernement de Sa Majesté se concertant avec ses Alliés.
Je regrette de ne pouvoir préciser en ce moment l'action qu'il
sera nécessaire ou désirable d'entreprendre en vue de la situa–
tion qui vient d'être exposée par Lord Bryce ; mais je suis
Fonds A.R.A.M