Agréez, Monsieur le Président, l'assurance de
ma
consi–
dération très distinguée.
Pour le Ministre et par ordre :
Le Ministre
Plénipotentiaire,
sous-directeur
des Affaires
Politiques,
Jean GOUT.
D E C L A R A T I ON S DE M. B A L F OUR
à l a Chamb r e des Communes
en date d u 6 novembre 1917
Après avoir déclaré, en réponse à une question qui lui
avait été posée, qu'il n'y avait pas de traité secret concernant
la rive gauche du Rhin, M. Balfour continue en ces termes :
Les honorables collègues auxquels je réponds ne pren–
nent-ils donc aucun intérêt
à
ces éléments, par exemple, de
l'Empire turc qui ont souffert et qui souffrent non seulement
d'un mauvais gouvernement, mais aussi de la tyrannie la plus
brutale et la plus barbare ? N'est-ce donc rien que l'Arménie ?
N'est-ce rien que l'Arabie ? Ils parlent de démocratisation.
La démocratisation est un prix inestimable lorsqu'elle
s'applique à des Etats jouissant d'un certain degré d'avance–
ment. Elle est, à mon avis, une garantie de bon gouverne–
ment et de progrès. Mais elle n'est pas applicable
à
toutes
les formes de collectivités humaines, et en tous cas vous ne
pourriez pas démocratiser la Turquie. Ceci est tout
à
fait
évident.
La Turquie est entrée en guerre. Nous est-il indiffé–
rent que l'Arménie, ainsi que le désire mon honorable col–
lègue, auteur de la motion, soit remise sous la domination
turque. (M. Snowden dit que non). Le premier point de la
motion propose que tous les territoires occupés par les armées
belligérantes, quelles qu'elles soient, soient rendus
à
leurs pro–
priétaires originels. Cela n'a qu'une signification, et c'est que
Fonds A.R.A.M