du secours aux réfugiés d'ici. Les même s horreurs attendent
Constantinople si la défense des alliés faisait défaut. »
Après avoir ainsi massacré un grand nombre de chrétiens
paisibles, dont le nombre n'a pu encore être évalué exacte–
ment, après avoir pillé et incendié les riches quartiers a rmé –
nien, grec et e u r op é e n , les Kémalistes ont emme n é en capti–
vité, vers Angora, toute la population masculine, de
18
à
45
ans. Quant aux alentours immé d i a t s de Smyrne, Cordelio,
Karatache, Karantina, Gueuz-Tépé, Kokaryali, etc., etc., qu i
n'avaient point été incendiés, les habitants a rmé n i e n s de ces
villages ont été arrachés par force de leurs maisons (qui ont
été pillées et confisquées), pa r qué s avec les autres sinistrés et
les réfugiés dans des camps de concentration et mis dans l'al–
ternative de quitter le pays ou d'être déportés vers l'intérieur.
Les navires alliés ont t r a n s po r t é plus de
25
o
.
ooo de ces chré–
tiens, tous dans un état de nud i t é presque complète, vers les
Iles grecques, à Salonique, Dédé Agatch, Pirée et les autres
ports grecs.
La troisième Assemblée générale de la Société des Nations,
r é u n i e à Genève sur ces entrefaites, était amené e encore une
fois à prendre en considération la situation des Armé n i e n s et
votait à l ' un a n imi t é , le
21
septembre
1922,
la résolution sui–
vante :
«
L'Assemblée prend acte avec reconnaissance des résolutions
du Conseil relative à l'Arménie et émet le vœu que, dans les négo–
ciations de paix avec la Turquie, on ne perde pas de vue la néces–
sité de constituer le Foyer National pour les Arméniens. L'Assem–
blée invite le Conseil à prendre toutes les mesures qu'il jugera
utiles à cet effet ».
Mais pendant que les hommes d'Etat alliés cherchaient
des formules satisfaisantes pour résoudre l'épineuse question
de la défense des Minorités chrétiennes en Turquie, les Kéma–
listes tranchaient le n œ u d en anéantissant par le fer et par
le feu ces malheureuses mi no r i t é s et en en chassant hors de
Fonds A.R.A.M