les Turcs à Batoum, le
h
j u i n
1918,
sur la base de la recon–
naissance de l'indépendance a rmé n i e n n e .
Malgré la signature de ce Traité, les Armé n i e n s de Bakou
con t i nuè r en t à défendre vaillamment cette ville contre les atta–
ques ennemies jusqu'au
i 5
septembre
1918.
Au mois de dé c emb r e
1918,
en conformité des conditions
de l'armistice signé avec les Puissances alliées, l'armée turque
fut obligée, sur la demande des autorités britanniques instal–
lées au Caucase, d'évacuer la Transcaucasie, y compris les ter–
ritoires de l'Arménie russe. Les Turcs se retirèrent donc jus–
qu'à la frontière de
1914
et le Gouvernement de la République
Armén i enne , soulagé de l'oppression q u i l'étotiffait, se remit
courageusement à l'œuvre pour organiser le pays et réparer
les ruines amoncelées par quatre années de guerre.
La question des centaines de milliers de réfugiés et d'or–
phelins se posait comme l'une des plus difficiles à mener à
bien et l'une des plus importantes du nouveau Gouvernement
a rmé n i e n . Les orphelins et les réfugiés absorbaient la presque
totalité des maigres ressources du pays, et rendaient ardu le
problème de l'alimentation.
L'une des plus grandes difficultés était, pour le nouvel
Etat, son isolement géog r aph i que et sa situation d'étroite
dépendance é c onomi que aussi bien de la Géorgie que de l'Azer-
baïdjan. En effet, l'Arménie n'avait pas accès direct à la Mer
Noire (Batoum) et à la Mer Caspienne (Bakou), seules voies
par lesquelles elle eû t pu être en rapports avec le monde exté–
rieur. Elle était de même coupée du ma r c h é de la Perse par
suite des troubles et des soulèvements provoqués par ses enne–
mis dans le district de Nakhitchévan.
C'est donc dans des conditions exceptionnellement dures,
dans un pays dévasté et une population décimée et anémiée
par une longue guerre, les épidémies et toutes sortes de priva-
lions, que les Arméniens se sont mis à l'œuvre pour organiser
Fonds A.R.A.M