((
niens, placés sous son commandement en Palestine, avaient
«
combattu brillamment et pris une grande part dans la vic-
«
toire. La France ne possédait qu'un seul bataillon d'Algé-
«
riens en Palestine. Ce sont les contingents arméniens sous
«
les drapeaux français qui occupèrent pour la France les
«
côtes syriennes et la Cilicie. Ainsi donc l'obligation des
»
Alliés et de l'Amérique envers l'Arménie n'est pas une sim-
((
pie obligation d'humanité puisqu'elle se trouve basée sur
«
les services rendus par l'Arménie sur le champ de bataille ».
(
Voir annexe
7 :
L'Effort militaire des
Arméniens.)
IV. — LA REPUBLIQUE ARMENIENNE
Lorsqu'à la suite de la Révolution russe, le gouverne–
ment provisoire de Kerensky prit le pouvoir en mains, i l créa
pour la Transcaucasie, en mars
1917,
un Conseil adminis–
tratif spécial sous le nom de « Comité spécial pour la Trans–
caucasie ».
En février
1918,
le Seim ou Assemblée législative de
Transcaucasie, s'est réuni dans la ville de Tiflis pour accepter
la démission du Commissariat et instituer à sa place un gou–
vernement provisoire composé de plusieurs ministres et, le
22
avril
1918,
la Transcaucasie fut déclarée indépendante de
la Russie et érigée en un Etat indépendant, sous le nom de
République Démocratique Fédérale de Transcaucasie.
Les trois principaux peuples de la Transcaucasie — les
Arméniens, les Géorgiens et les Tatars d'Azerbaïdjan — firent
partie de la Fédération, ayant chacun leurs territoires respec–
tifs. Le Seim et le Gouvernement se composaient de repré–
sentants des partis politiques choisis parmi ces trois natio–
nalités, en proportions presque égales.
Mais cette République Fédérale de Transcaucasie dura à
peine cinq semaines. Son instabilité était due au fait que les
Fonds A.R.A.M