arménienne. Qu'il nous suffise de dire simplement à ce sujet
que pour parachever l'œuvre de mort et de destruction, les
vols, sacs et pillages opérés par la foule, la soldatesque et les
particuliers, le Gouvernement jeune-turc a confisqué tous les
biens mobiliers et immobiliers des « absents », ainsi que toutes
les richesses et les objets rituels des couvents, églises et écoles
arméniens.
Après de telles expériences, la cause a été considérée
comme définitivement entendue. Jusqu'au commencement de
la gurre mondiale, la question arménienne se présentait comme
une question de simples réformes dans le cadre de la Turquie.
Ces tragiques événements démontraient l'insuffisance et
l'impossibilité de toute réforme et les Puissances Alliées, sui–
vant les déclarations solennelles de leurs hommes d'Etat pre–
naient l'engagement de libérer complètement tous les terri–
toires arméniens d'une tyrannie sans exemple dans l'Histoire.
Qu'il nous suffise de citer ici, entre autres, quelques-unes
de ces déclarations :
«
Nous avons le devoir d'arracher au Gouvernement turc
les peuples qui ne sont pas turcs, qu i ont été désorganisés par
les Turcs, dont le développement a été arrêté par les Turcs et
qui, j ' e n ai la conviction, prospéreront, s'il leur est donné un
gouvernement propre... »
M . BALFOUR,
Secrétaire d'Etat Britannique
aux Affaires Etrangères, le
6
novembre
1917.)
Au nom des Alliés, M . Briand, Président du Conseil de la
République Française déclarait le
10
janvier
1517,
comme un
des buts de guerre des Alliés : « L'affranchissement des popu–
lations soumises à la sanglante tyrannie des Turcs ; le rejet
hors d'Europe de l'Empire Ottoman, décidément étranger à
la civilisation occidentale. »
Fonds A.R.A.M