nous les abandonner alors que nous voyons l'Angleterre aux
prises cependant avec des difficultés formidables, poursuivre
sa politique en Orient et faire face partout P
M. BRIAND.
Ah
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quand la sécurité sera revenue parmi
les peuples — car elle reviendra — vous verrez ce que d'autres
auront fait de la Cilicie, de la Syrie, de la Palestine I
Vous jetterez peut-être alors un regard de regret sur les
abandons consentis sous l'influence des circonstances.
Au sujet de la Cilicie, l'orateur ajoute :
M. BRIAND.
Je sais que M. le Président du Conseil a
obtenu des avantages du côté de la Cilicie.
C'est pour nous une question d'honneur et d'humanité.
Vous dites (l'orateur désigne l'extrême gauche) : « Par–
tez. »
Si vous étiez au Gouvernement, au nom même de VOB
principes, je vous mettrai au défi de partir.
Partir demain I Abandonner des centaines de milliers
d'hommes, de femmes et d'enfants à la tuerie, parce que le
drapeau français aura manqué !
La France n'en a pas le droit.
EXTRA I T S DE L'ACCORD T R I P A R T I T E
L'accord tripartite, signé par les Gouvernements Alliés
le même jour que le Traité de Sèvres, contenait les clauses
suivantes :
Art.
8.
Les Gouvernements Français et Italien retire–
ront leurs troupes des zones respectives où leurs intérêts parti–
culiers sont reconnus lorsque les Puissances contractantes
seront tombées d'accord pour considérer que ledit traité de
paix est exécuté, que les mesures acceptées par la Turquie
pour la protection des minorités chrétiennes ont été mises
en vigueur et que leur exécution est efficacement garantie.
Art.
9.
Chacune des Puissances contractantes, dont les
Fonds A.R.A.M