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fut morcelée en quatre vilayets (Van, Erzeroum,
Bitlis. Mamuret-uI-Aziz), auxquels on rattacha des
districts peuplés exclusivement de Musulmans. I l
s'agissait de mettre en minorité l'élément arménien.
La partie des six vilayets, habitée par les Arméniens,
est donc indiquée par une ligne concentrique à la
limite des six vilayets, cette ligne laissant en dehors
une petite pointe sud du vilayet de Van, presque tout
le vilayet de Diarbékir, et à peu près la moitié ouest
du vilayet de Sivas. Si bien que, selon les auteurs,
l'Arménie turque compiend 4> 5 ou 6 vilayets
actuels.
2.
L a p e t i t e A r m é n i e o u C i l i c i e .
—
Le vilayet
d'Adaua et le nord du vilayet d'Alep,. qu i forment
la Cilicie, (l'ancienne patrie de saint Paul, où i l
naquit à Tarse), constituent la
Petite Arménie. —
On trouvera sur la Cilicie, et sur les Zeitounotes
beaucoup de détails intéressants dans l'étude de
M . Fr. Macler, intitulée :
Autour de la
Cilicie,
Zeyihoun.
Notes dtethnographie
Arménienne.
Cette étude, dont nous venons de lire les épreuves,
va paraître dans le
Journal
Asiatique,
janv.-fév.
i g r 6 .
La dernière dynastie nationale en Arménie, celle
des Pakradounis (ou Bagratides) avait régné de
887
à
1079
avec An i pour capitale « Elle en avait fait un
loyer magnifique de civilisation et d'art chrétien,
une sœur asiatique de Byzance, — dont les ruines
attestent encore le caractère personnel du génie
esthétique de la race » (Tchobanian, conférences
citées; etKévork Aslan, «
L'Arménie et les Armé–
niens depuis tes origines jusqu'à nos jours.
»
Cons-
tantinople,
IQI
4
> p. 65). Refoulées par les Turcs
Fonds A.R.A.M