de ce phénomène, de ce développement, a été.
peut-on dire, la
Constitution
nationale
armé–
nienne
en i5o articles, de
1862.
—
E t cette Co n –
stitution n'a pas été sans valeur. E l l e aurait pu , elle
pourrait presque encore servir de base à la Constitu–
tion rêvée par les Arméniens. E l l e a donné à l'Armé–
nie un organe — imparfait, mais enfin un organe —
qui lui a permis de faire entendre ses plaintes aux
maîtres de l'intérieur, et à l'opinion publique du
dehors. Mais cette
Constitution
nationale
a t-elle
évité le moindre massacre ? Non. E t pourquoi ? L e
voici : « Tout y est, dans cette Constitution, sauf un
article dont un Arménien puisse se prévaloir pour
empêcher que le Kurde lui prenne ses moutons, que
le bey viole sa fille, et vole sa terre, que le percep–
teur des taxes lui réclame deux ou trois fois le
même impôt ; tout, sauf encore une disposition qui
serve de frein efficace à l'arbitraire du gouverne–
ment turc ou de stimulant à son incurie . E n d'au–
tres termes, on n'aperçoit nulle part de
garantie
sérieuse, soit des droits collectifs de l a nation, soit
des droits individuels de ses membres
».
(
ibid.,
p. 3o i ) .
5 .
Le Coran et la tolérance.
—
Varandian
appelle le Koran « le livre par excellence des contra–
dictions », un « étrange mélange de dualisme et de
duplicité ». E t , se référant à l'autorité des principaux
historiens et philologues européens qui ont pratiqué à
fondl'Islam, i l propose l'explication que voici : <c Tant
que la domination de Mahomet n'était pas encore
consolidée, le Prophète affectait certains égards pour
les peuples chrétiens, leur promettant qu ' i l ne les
persécuterait pas, et leur adressait la proclamation
Fonds A.R.A.M