à peine plus effectif que celui que font semblant
d'exercer, aujourd'hui, les souverains allemands
médiatisés. En fait, la Prusse gouvernerait toute
l'Europe Centrale. Et pour parler net — ce que ne
fait pas toujours M . Naumann — l'Autriche-Hon-
grie subirait un demi-vasselage » (Le Péril de
demain, dans le
Journal de Genève,
27
décem–
bre
1
9
15).
Voir aussi l'étude M. Max Hoscheller sur « l'union
de l'Europe centrale » dans
la Revue des
Deux-
Mondes
du
i5
mars
1916.
Il cite, p. 436, un pas–
sage de la publication « la plus grande Allema–
gne », rédigée par les deux fameux pangermanistes
Rohrbach et Jâckh. Dans ce passage i l est question
du « pont » qui doit relier l'Orient à l'Allemagne,
et ce pont a « quatre arches ». La première c'est la
Duplice
(1871
) ;
la seconde c'est la possession d'Heli-
goland
(1890);
la troisième, c'est la convention de
Bagdad
(1893)
;
et la quatrième, c'est la quadruple
convention : Allemagne, Autriche, Turquie et Bu l –
garie,
1915.
2.
L a dernière étape : L a Tu r qu i e .
Le
8
novembre
i8g8,
l'Empereur prononça son fameux
discours de Damas : « Puisse Sa Majesté le Sultan,
ainsi que les 3oo millions de Mahométans qui vénè–
rent en l u i leur calife, être assurés que «
l'Empe–
reur allemand est leur ami pour toujours.
»
Ainsi
s'est manifestée l'orientation de la politique alle–
mande du côté de l'Orient »(P. Rohrbach,
Der deut-
sche Gedankein
der Welt,
1912,
p.
167).
Comme
nous auronsà parler du Dr P. Rohrbach, aussi sou–
vent que de Naumann,disons tout de suite : l eD
r
Roh r -
bach est un des pangermanistes les plus savants, les
Fonds A.R.A.M