des chrétiens-sociaux dans la Suisse allemande,
écrit : « De l u i sont sorties les théories qu i ont
donné naissance à ces formules frappantes, qu i ont
cours aujourd'hui, savoir, par exemple", que... l'ado–
ration du Dieu d'amour, qu i s'est révélé en Christ,
doit être complétée
par celle du Dieu caché de la vio–
lence»
(
Gewalt)...
Naumann, justement à cause de ce
mélange de christianisme et de
Deutschtum,
est
devenu le type d'une forme déterminée et toute
actuelle de ce
Deatschtum
» (
L . Ragatz,
La
Défense
de notre Indépendance
Intellectuelle
dans la
Semaine Littéraire
de Genève,
22
j a n –
vier
1916.
Voir sur Naumann notre étude : l '
A l l e –
magne religieuse,
p. 3 i et 55).
Voici comment M . Seippel juge, sur le point qu i
nous occupe, sa pensée : « Son livre formule, avec
un rare talent et une clarté profonde, une idée qu i
visiblement
devient de plus en plus Vidée
direc–
trice de toute la politique de l'Empire.
»
Quelle est
cette idée? « le programme des ambitions alleman–
des, lesquelles embrassent l'immense bande de ter–
ritoire
s'élendant d'un seul tenant de la Belgique à
la Mésopotamie
» :
vasselage de la Turquie, vasse-
lage des Balkans, vasselage et absorption de l ' A u –
triche ; « une confédération de l'Europe centrale,
analogue à l'ancienne confédération germanique,
mais autrement puissante. Chacun des Etats parti–
cipants pourrait conserver son Gouvernement et les
institutions politiques particulières ; mais i l y aurait
entre eux tout d'abord une union douanière, puis
une organisation assurant, non seulement la cohé–
sion militaire, mais encore l'unité de direction dans
la politique extérieure
La dynastie des Habs–
bourg ne conserverait qu'un pouvoir d'apparat,
Fonds A.R.A.M