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N° 7 1 .
M . P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constantinople,
à M.
B E R T H E L O T ,
Ministre des Affaires étrangères.
Péra, le 29 décembre 1893.
Le Sultan a soumis au Conseil des Ministres la proposition de médiation des Am–
bassadeurs pour Zeïtoun. Les troupes ottomanes ont pénétré dans la vallée et réoc–
cupé la caserne fortifiée dont la garnison avait capitulé, mais elles ne sont pas maî–
tresses de la ville et les insurgés, au nombre de 5 , 000 , occupent de fortes positions;
nous pensons que le Sultan acceptera nos bons offices.
Les désordres continuent dans le vilayet d'Adana. Plusieurs de nos maisons r e l i –
gieuses ont été pillées et i l semble avéré que l'un des capucins de Yenidjékalé a été
tué. I l était de nationalité italienne.
P. CAMBON.
N° 7 2 .
M.
B A R T H É L É M Y ,
Gérant d u Consulat de Fr anc e , à A l e p ;
à M . P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la Républ ique française à Cons t an –
t i nop l e .
Alep, le 3 i décembre 1896.
A mon avis les Zeïtounlis n'accepteront la médiation des Puissances que si le
Sultan fait retirer les troupes envoyées contre eux.
Les insurgés sont défiants. Encouragés par leur succès, ils n'aspirent qu'à pro –
longer la lutte. \
Zeïtoun est inaccessible en hiver; les Consuls ne pourraient se rendre à Marache
avant le rétablissement de l'ordre dans les deux vilayets. Tout dépend du bon vou–
loir du Sultan.
BARTHÉLÉMY.
N° 7 3 .
M . P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constantinople,
à M .
B E R T H E L O T ,
Ministre des Affaires étrangères.
Péra, le i
c r
janvier 1896.
Le Sultan a fait dire aux Ambassadeurs que le Mutessarif de Marache, accom–
pagné de notables, se rendait à Zeïtoun pour négocier une capitulation. En cas
d'échec de cette mission, Sa Majesté aurait recours à nos bons offices.
8 .
Fonds A.R.A.M