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Plus de
100
autres blessés, légèrement atteints ou ayant les moyens de se faire
porter aux ambulances, ont été soignés pendant leur fonctionnement.
Sur le nombre d'environ 2 0 0 blessés, 21 ont succombé aux suites de leurs bles–
sures; 5 amputations des plus délicates ont dû être pratiquées, toutes suivies de
guérison.
Il n'y a pas d'hôpital pour les civils à Erzeroum. Je crois qu'il n'y avait guère à
faire état de l'hôpital militaire, et, dans ces conditions, le sort des personnes
atteintes pendant les massacres qui ont ensanglanté cette ville n'était pas douteux : le
plus grand nombre des blessés, abandonnés sans soins ou livrés à des empiriques,
auraient succombé. Je crois pouvoir dire sans exagération que les ambulances d'Erze-
roum ont sauvé la vie d'une centaine de personnes qu i , sans notre assistance, auraient,
péri misérablement dans leurs maisons pillées.
Les autres résultats de la création de ces ambulances — les Ambulances françaises,
comme chacun disait à Erzeroum — n'ont pas été moindres. Elles ont donné occasion
de prouver que nous ne restons insensibles à aucune infortune imméritée, qu'on
«
trouve » toujours la France s'il y a quelque bien à faire. Ce résultat a été atteint
sans éveiller les susceptibilités des autorités turques, ce qui était moins facile.
ROQUEFERRIER.
I I I .
É V É N E M E N T S D E D I A R B É K I R .
(
OCTOBRE 1895.
NOVEMBRE 1896.)
N °
26 .
M.
M E Y R I E R ,
Vice-Consul de France à Diarbékir,
à
M .
P.
C A M B O N ,
Ambassadeur de la République française à Constanti–
nople.
Diarbékir, le
k
octobre 1895.
La nomination comme Vali du \ ali intérimaire Aniz Pacha, produit une impression
pénible sur les Chrétiens qui connaissent les sentiments hostiles de ce fonctionnaire à
leur é°;ard.
1
MEYRIER.
Fonds A.R.A.M